Voyager plus écologique et plus éthique : adopter des gestes positifs
Last Updated on 24 janvier 2024 by Delphine Bertaux
Voyager, partir en vacances, c’est polluant, on est d’accord. Néanmoins, on peut essayer de voyager plus écologique et plus éthique. Chacun de nous peut adopter des gestes positifs et constructifs, pour limiter l’impact de nos voyages. Je vous en propose quelques-uns dans cet article.
Voyager plus écologique : les transports
Un des postes les plus polluants, en voyage, c’est le transport. Les moyens de transport, classés du plus polluant au moins polluant, sont : l’avion, la voiture, le car, le train, le vélo.
Quelques chiffres sur les émissions de CO2 :
Voici des idées pour moins polluer lors des déplacements :
Eviter l’avion pour les trajets vers les régions et les pays européens voisins. Pour les distances courtes, préférer le train ou le car, avec par exemple Eurolines en Europe. Dans certains pays, il existe des pass de train qui peuvent être intéressants pour un circuit ou un voyage itinérant. Au Japon, le JR pass est très pratique.
Si vous utilisez la voiture, proposez vos places libres pour le covoiturage.
Pour visiter les villes, louer un vélo peut être agréable. J’ai de bons souvenirs de découverte de la ville de Strasbourg à vélo, dites-moi en commentaire quelles villes vous recommandez pour une visite à vélo !
Voyager plus écologique : les déchets et le plastique
Vous avez sans doute entendu parler du continent de plastique, qui est 3 fois plus grand que le territoire de la France continentale ?
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Voici quelques conseils pour limiter la croissance de ce continent.
Réduire sa production de déchets
Faire de la quantité d’emballage un critère de choix, quand on fait un achat.
Ne pas jeter ses déchets par terre ou dans la nature, penser à emporter un sac poubelle pour rapporter ses déchets. Même en vacances, trier ses déchets.
Un mégot est un déchet, il met 2 ans à se dégrader. Éteindre sa cigarette, mettre toujours son mégot dans une poubelle ou un cendrier portatif, et non par terre, limite la pollution.
Eviter les produits à usage unique, comme les lingettes pour la toilette ou le nettoyage du logement.
En revanche, privilégier les produits multi-usage limite les déchets, notamment ceux liés aux emballages. Par exemple, utiliser une crème pour le corps aussi pour les mains et le visage, un savon pour la toilette aussi pour le shampooing et la lessive, etc.
Mettre en place des gestes du quotidien pour aller vers le zéro déchets. Acheter et offrir à ses connaissances un livre qui propose de prendre de bonnes habitudes zéro déchets.
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas !
Réduire sa consommation de plastique
Utiliser une gourde, plutôt que d’acheter des bouteilles d’eau. Savez-vous que 89 milliards de bouteilles d’eau en plastique sont vendues chaque année dans le monde ? Voici une gourde filtrante qui a fait ses preuves, y compris pour les pays où l’eau du robinet n’est pas potable : la gourde Lifestraw.
Pour les boissons chaudes à emporter, apportez votre mug thermos et demandez à ce qu’il soit utilisé pour votre café, plutôt qu’un gobelet jetable.
Avoir toujours avec soi un sac de courses en toile pliable (et réutilisable, bien sûr). Utile pour faire des achats imprévus, et refuser les sacs en plastique que vous tend le commerçant.
Astuces trousse de toilette :
Adopter un cure-oreilles, ou oriculi. Quand on pense aux kilos de plastique que l’on jette en utilisant des coton-tige en plastique chaque jour !
Pour les filles : adopter une coupe menstruelle ou des culottes menstruelles, finis les déchets liés aux protections hygiéniques et à leurs emballages !
Voyager plus écologique : respecter l’environnement que vous êtes venus admirer
On peut parfois abîmer l’environnement dont on vient profiter, sans se rendre compte de sa fragilité.
Il ne faut jamais toucher ou nourrir les animaux (on affaiblit leur santé avec de la nourriture qui ne leur convient pas). Il ne faut jamais toucher ou cueillir les fleurs (on limite le cycle de vie de l’espèce).
Pour rapporter un souvenir, on peut plutôt en profiter pour se perfectionner en photo macro, cela permet de se poser, d’être à 100 % dans le moment présent, et de développer une nouvelle compétence.
Protéger l’eau et les mers
Choisir des produits d’hygiène avec un label bio (et non juste une mention « à l’ …. naturel », « à l’extrait de … », ah, un extrait qui fait 0.3% du produit total, quelle contribution pour la planète !, ou juste avec la mention « sans parabens »). Ainsi, vous polluerez moins l’eau que nous buvons tous ensuite, avec les produits chimiques et les perturbateurs endocriniens présents dans les cosmétiques, qui se retrouvent dans cette eau ensuite.
Acheter une crème solaire biologique et sans nano-particules. Ainsi, vous ne participerez pas à la destruction des faune et flore marines.
Dans les pays en voie de développement, il faut particulièrement économiser l’eau, et attention aux polluants que l’on rejette dedans : souvent, il n’y a pas de station d’épuration pour limiter un peu l’impact de ces polluants.
Ne pas toucher, déplacer ou emporter des cailloux ou des coquillages sur le rivage ou sur la plage, car derrière ces pierres, il y a un éco-système que vous allez perturber.
Au bord de la mer et surtout sur les dunes : rester sur les sentiers balisés.
Protéger les montagnes
L’association Mountain Riders nous donne des conseils pour pratiquer la montagne en polluant moins. Un exemple : leur vidéo sur les sports d’hiver. La chaine Youtube des Mountain riders vous propose d’autres exemples d’actions.
Respecter la culture locale
Parmi mes citations de voyage préférées, voici celle de P. Fillit : «Partir, c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent».
Respecter l’environnement naturel est tout aussi important que respecter l’environnement humain. Renseignez-vous sur les habitudes de la région ou du pays que vous visitez, et suivez les habitudes locales. Les gens du pays portent-ils des shorts, les femmes montrent-elles leurs genoux, leur décolleté ? Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux s’abstenir et porter des vêtements adéquats à la culture locale.
Voyager plus éthique : faire des choix, acheter responsable
Je pense que chacun de nos choix et de nos actes de consommation a un sens et des conséquences, à nous de faire attention et d’acheter responsable, y compris pendant les vacances et les voyages.
Le choix du logement
Vous pouvez choisir un logement qui a reçu l’éco-label européen des services d’hébergement touristique, voici une liste de ces hébergements en France et en Suisse.
Le choix des repas
Réduire la consommation de viande (elle entraîne l’augmentation de l’effet de serre, la déforestation, une consommation excessive d’eau, entre autres).
Faire de l’utilisation de vaisselle à usage unique un critère de choix de restaurants. Vaisselle jetable ? Je vais ailleurs !
Refuser les pailles en plastique proposées avec les boissons. Elles sont maintenant interdites en Europe, mais on les trouve ailleurs dans le monde.
Manger dans de petits restaurants locaux et/ou familiaux, qui utilisent des produits locaux et de saison, plutôt que dans des enseignes de chaîne.
Le choix des activités de vacances
Fuir les activités qui entraînent un non-respect des animaux (la captivité et le dressage sont source de maltraitances diverses). Par exemple, les balades à dos d’éléphant qui sont proposées en Asie sont à éviter.
Le choix lors des achats
Acheter les souvenirs auprès d’artisans locaux plutôt que dans des chaines ou des grandes surfaces.
Acheter d’occasion pour les accessoires de voyage, puis les vendre ou les donner à son retour de voyage (les bagages dont on n’a plus l’utilité, guides de voyage, vêtements, etc.)
Les choix énergétiques
Réduire sa consommation d’eau et d’énergie : éteindre la lumière quand on quitte une pièce, éteindre la climatisation, ou réduire le chauffage, quand on quitte le logement. Ne pas laisser les appareils électriques en veille (ils consomment). Ne pas laisser les chargeurs branchés. La consommation électrique entraîne la création de déchets nucléaires, le meilleur déchet nucléaire est celui que l’on ne produit pas.
Voyager plus écologique : exprimer ses demandes en tant que client, et encourager les initiatives locales
Toute entreprise souhaite garder et développer sa clientèle, alors, à nous, clients voyageurs, d’encourager les acteurs de l’industrie du tourisme à polluer moins. Exprimons nos demandes, tout en restant réalistes, notamment dans les pays en voie de développement.
Dans les pays occidentaux, nous pouvons demander à notre hébergeur s’il pratique le tri des déchets, par exemple.
A l’hôtel, on peut demander à ce que notre serviette ne soit pas changée quotidiennement. Il y a souvent un moyen prévu pour le demander, comme le fait de poser sa serviette au sol si on veut qu’elle soit changée. Si cela n’est pas le cas, pourquoi ne pas proposer qu’un système soit mis en place ?
Pour aller plus loin, on peut chercher s’il y a des associations locales qui défendent l’environnement, se renseigner sur ce qu’elles font, et encourager leur travail.
Pour voyager à petit budget et utile, on peut aider une structure agricole biologique ou environnementale, par le biais du wwoofing.
Je vous ai proposé quelques gestes pour voyager en polluant moins, il en existe beaucoup d’autres. En avez-vous à partager en commentaire ? J’aimerais lire vos propositions sur ce que chacun peut faire pour voyager plus écologique et plus éthique, et vos conseils et liens inspirants (et pas vos idées limitantes ou négatives), merci !
Pour aller plus loin:
https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/vacances-loisirs
Mon tableau Pinterest sur le voyage plus écologique
Les autres articles du blog qui vont vous intéresser :
Comment faire des rencontres pendant vos voyages ?
Comment communiquer à l’étranger et surmonter la barrière de la langue ?
J’ai testé le site d’échange de maisons HomeExchange : lisez mon avis
Pour épingler cet article sur Pinterest :
Hello ! Je garde dans un coin de ma tête l’idée de manger dans des petits restaurants locaux plutôt que dans des chaînes. A bientôt.
Arnaud, en plus, c’est souvent l’occasion de rencontres avec les locaux, avec des personnes plus attentives ou curieuses que des employés dans un resto de chaîne.